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Paroles de… Millénials – Olivia Galtier, ENGIE Solutions France

Nous rentrons dans une nouvelle ère, celle où les Millénials, la Génération Y, a une place plus qu’importante dans le monde du travail.
Dans ce contexte, nous souhaitons leur donner la parole afin de comprendre comment ils fonctionnent et quel est leur rapport au travail, si différent des anciennes générations.

Nous avons interviewé Olivia Galtier, Cheffe de projet Production décentralisé et renouvelable chez ENGIE Solutions France.

 

 

 

Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?

Je suis Olivia Galtier, j’ai besoin 32 ans.
Mon parcours : j’ai suivi des études plutôt scientifiques pour finir par un Master spécialisé dans les sciences de l’environnement en milieu urbain et industriel.
J’ai réalisé ma dernière année en alternance et c’est comme ça que je suis entrée au sein du groupe Engie, dans une entité qui s’appelait au départ Engie Cofely. Puis j’ai évolué vers un poste de Responsable Environnement.

Et depuis maintenant presque 2 ans, je suis toujours chez Engie Solutions – donc cela a un peu évolué dans les organisations mais je suis toujours dans ces mêmes entités. Je suis sur un poste de Cheffe de projet, sur des sujets de décarbonation et de production d’énergies renouvelables décentralisées, au sein d’une Direction Marketing et Innovation.

Qu’est ce qui vous motive le plus dans votre quotidien professionnel ?

D’observer le changement chez les gens.
Aujourd’hui je suis plus au service du commerce et du marketing mais toujours avec cette forte empreinte sur les thématiques environnementales, le changement climatique etc. et je vois l’importance que ça prend, notamment dans nos métiers.

Et de voir qu’en interne nos collaborateurs sont aussi de plus en plus sensibles à tous ces sujets-là, qu’ils s’y intéressent de plus en plus, qu’ils deviennent eux-mêmes de plus en plus experts et que cela motive vraiment les équipes, que c’est vraiment moteur dans nos réalisations du quotidien, c’est agréable.
Et c’est agréable d’être entourée de gens qui comprennent ces enjeux-là et qui eux aussi essayent d’œuvrer au quotidien.

Qu’est ce qui vous motive le plus dans cette entreprise ?

Globalement, le groupe Engie c’est l’énergie, mais il y a quand même une diversité de profils et d’activités.
Et il y a aussi tout ce qui est mis en place pour que les collaborateurs se sentent bien au travail. Particulièrement dans une équipe très dynamique, très moteur sur tous les sujets que l’on porte ensemble.
Et c’est vrai que d’aller au travail en sachant que l’on va être dans une ambiance où on se sent bien, où on peut s’exprimer, où on peut donner son avis, cela fait beaucoup pour la motivation pour continuer à aller travailler et continuer à avancer sur nos projets.

La relation avec vos collègues et managers a-t-elle une place importante ?

Personnellement c’est quelque chose à laquelle j’accorde beaucoup d’importance. Je pense que je ne pourrais pas travailler si je ne me sentais pas bien avec mes collègues directs, mes supérieurs hiérarchiques etc. Je pense que je me sentirais profondément démotivée si j’étais dans cette situation-là.
Je travaille aussi – et le télétravail a beaucoup aidé à ça – avec des gens qui sont implantés un peu partout en France donc on rencontre beaucoup de monde. Alors parfois sous ce format-là, par écran interposé. Mais on a parfois l’occasion de se rencontrer aussi en vrai et finalement de rencontrer plein de gens différents, plein de profils différents, ce qui est assez enrichissant pour compléter sa vision.
Parfois on est complètement pris et moi je suis sur une position centrale, support au siège. Ce qui fait que parfois, du point de vue des équipes terrain, on peut être un peu déconnecté de leur réalité. Donc d’essayer autant que possible de se raccrocher à ça, je pense que c’est hyper important.

Qu’attendez-vous de vos managers et de votre hiérarchie ?

Avant tout, d’être dans une relation assez transparente et honnête et d’avoir du soutien quand j’en ai besoin. Forcément on n’a pas la science infuse. Et ce sont des sujets qui évoluent tellement vite que l’on est obligé de se concerter pour ne pas partir seul sur une voie qui nous semble être la bonne et se rendre compte que finalement on a loupé plein de choses.
Donc d’être vraiment dans une relation dans laquelle on peut échanger de manière très transparente pour être guidé et accompagné.

Et bien sûr avec la reconnaissance qui va avec, quand on s’est donné les moyens, quand on a mis toute notre énergie dans un projet et derrière, au moins de notre manager, d’avoir la satisfaction. Ou inversement : quand il y a des choses qui ont moins bien marché, pour continuer à progresser.

J’ai le sentiment que l’on n’arrête jamais d’apprendre. Donc d’être dans cette relation qui nous fait grandir je trouve cela très important.

Qu’attendez-vous de votre entreprise ?

Au-delà de ce que j’ai peut-être un peu évoqué, je trouve qu’il y a aussi l’orientation : quels sont les projets forts et les messages forts qui sont portés par l’entreprise ? Est-ce que je suis en accord avec ça ? Est-ce que ça me convient d’être associés à cette image-là ? Est-ce que je me sens à l’aise avec ça parce que je retrouve certaines de mes valeurs dans ces messages-là ?
C’est tout cela qui est pour moi très important et qui joue justement sur ma motivation, sur mon envie de rester, de progresser etc.

Quel est le plus important pour vous dans la conduite de votre carrière professionnelle ?

Je crois que je vais un peu me répéter mais pour moi c’est vraiment d’évoluer en accord avec soi-même et de se sentir bien là où on est.
Si on ne se sent pas bien, d’essayer autant que l’on peut, dans la position où l’on est, de changement d’environnement ou de choses comme ça. D’essayer d’être au service d’une cause – peut-être parfois qui nous dépasse un peu, mais d’essayer d’être au service de ça tout en étant en accord avec soi-même. De ne pas dépasser des limites, de ne pas faire des choses que l’on n’aurait jamais imaginées faire et de se retrouver dans des situations dans lesquelles on n’est pas à l’aise. Donc d’être autant que possible en accord dans le personnel et dans le professionnel.

Pour vous, que veut-dire réussir dans la vie ?

Pour moi, réussir dans la vie déjà ça n’est pas que professionnel. C’est essayer, dans son quotidien, de trouver des sources de bonheur et de satisfaction.
Le bonheur absolu n’est pas un état constant dans lequel on serait tout le temps. Donc réussir c’est survivre dans ce monde qui est parfois difficile. D’essayer chaque jour de trouver le positif là où il est, parfois un peu caché.

Comment gérez-vous l’équilibre pro/perso ?

Et bien en essayant de se fixer des règles.
Typiquement, avec le covid on a été propulsé dans ce monde de fonctionnement en télétravail. Pour ma part, j’ai eu la chance – car il y a des personnes pour qui ce n’était pas possible – de ne jamais arrêter de travailler même pendant les périodes de confinement.
Le risque c’était d’avoir des horaires à rallonge, de se dire « Je suis chez moi donc je n’ai plus le droit de m’absenter 10min pour aller prendre l’air comme je le ferais au travail ».
Donc le but c’est d’essayer de se fixer des règles, moi je le gère comme ça.

Alors bien sûr, s’il y a des urgences à gérer, mes horaires je les module. Mais en revanche, au quotidien, d’essayer d’être vigilante sur ça, de pas me laisser dépasser par tout cela.
Et c’est vrai que sur les périodes de pause, je préviens autant que possible. Si c’est vraiment un cas d’extrême urgence, on peut m’appeler, mais c’est de dire « Quand je ne suis pas là, je ne suis pas là et je me consacre à 100% à ce que je fais en dehors ». De la même façon que quand je suis au travail, je suppose que mes patrons attendent de moi que je sois à 100% au travail donc à contrario, quand je n’y suis pas, il faut vivre d’autres choses à 100% aussi.

Pensez-vous qu’on peut réussir sa vie personnelle sans réussir sa vie professionnelle ?

Je pense que c’est compliqué parce que forcément le travail rejaillit toujours sur notre vie personnelle, on n’est pas deux personnes différentes non plus. Donc si on passe une journée horrible et qu’on rentre le soir, forcément on est miné, on a un moral qui n’est pas au top et on a du mal à faire semblant. Surtout quand on est dans sa sphère familiale, on a plutôt envie de se livrer et d’évacuer le stress que l’on a pu accumuler toute la journée.

Après je pense que la réussite professionnelle a des définitions différentes selon les gens. Pour moi, c’est globalement porté sur le bien-être et comment je suis entourée, donc c’est ça qui me ferait mal vivre une situation professionnelle et du coup je ne pourrais pas être épanouie dans ma vie si je n’ai pas ces choses-là qui sont réunies au travail.

Mais je pense qu’il faut s’épanouir un minimum dans le travail, y trouver quand même de la satisfaction. Donc ça aussi il faut que ce soit une source d’épanouissement d’une manière ou d’une autre.

Que conseillerez-vous à quelqu’un qui se lance sur le marché du travail ?

Moi j’ai eu une grande appréhension au moment de me lancer dans le monde du travail parce que j’avais un peu de mal à me représenter ce qu’allait être ma journée au quotidien. Et encore une fois, j’avais l’impression qu’une fois qu’on avait un poste et qu’on rentrait quelque part, que l’on était capable d’évoluer mais que ça figeait ce qu’on allait être et ce qu’on allait faire pendant peut-être 10, 15, 20 ans voire plus.

Donc d’avoir une parole assez libérée, de parler avec les uns et les autres. Moi ce que je n’ai pas forcément eu autour de moi parce que je n’avais pas forcément une grande diversité d’adultes qui travaillaient déjà dans des choses très différentes. Donc je connaissais seulement le quotidien de mes parents. Donc je n’arrivais pas à me rendre compte comment allaient être ces journées de travail.

Donc je conseillerais d’avoir cette parole libérée, de discuter, de ne pas hésiter à poser des questions, parfois même en entretiens ou ce genre de choses.

Donc avoir cette parole aussi libérée que possible pour être le plus transparent possible, ne pas jouer un jeu, de ne pas vouloir se survendre ou ce genre de choses et rester soi-même.

 

Pour découvrir toutes nos interviews, rendez-vous sur notre chaîne Youtube.

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